lundi 20 juin 2011

Comment je suis devenu un bloggiste philippin

Il existe trois motifs, motivations ou mobiles à la source de la création de ce blog :
  • Ne pas répéter la même chose à tous les connards qui me demandent des nouvelles.
  • Ne pas culpabiliser en faisant des copier-coller de ces mêmes nouvelles.
  • Avoir de la matière pour écrire mon angoissant rapport de projet personnel en fin d’année.
A côté de ces infâmes raisons, j’ai aussi envie de pousser quelques réflexions au delà du récit de mon quotidien et donc de partager un peu plus que le mini-prix de mes repas ou le nombre de sachets de SMECTA consommés. (J’en suis à deux). Des articles ennuyo-thématiques plutôt qu’un journal intime a priori.
Pour ce premier article, j’essaie d’introduire ce qui est censé être la base de mon séjour aux Philippines. Ce qui suit concentre des impressions pas plus vieilles qu’une semaine (le genre de texte dont on a honte quelques semaines plus tard).


Manille
J’y suis arrivé le 7 juin et j’en repars probablement le 20 novembre (date d’expiration de mon visa de 6 mois). Capitale gigantesque, elle composée d’un agglomérat de plusieurs villes. Je vis à l’ouest de Makati City, au centre de laquelle on trouve le quartier des affaires et une bonne partie des expats et des richards philippins. En dehors du métro et du bus, les moyens de transport y sont semi-funkys, semi-atroces. Ça pullule de jeepneys, d’anciennes jeeps laissees par l'armee americaine et transformées en mini-bus aux trajectoires incernables, et de tricycles, innombrables petites motos à side-car qui transportent les flemmards à l’intérieur des quartiers. Tous les 10 mètres, on trouve des sari-saris. Ce sont des minuscules épiceries, souvent un simple comptoir, qui proposent parfois de la bouffe cheap et douteuse à emporter. La ville est parsemée de bidonvilles. Ils ne sont pas d’exceptionnels repères de sans-abri mais de véritables logements dans lesquels j’imagine que l’on trouve une grande part des conducteurs de tricycles ou des cuisiniers des boui-bouis ambulants.


Virlanie (tu peux cliquer ici pour aller sur le site officiel)
« Redonner le sourire aux enfants des rues ». C’est le slogan de l’ONG où je vais travailler et où je vis déjà avec d’autres volontaires. Virlanie s’occupe donc des enfants qui n’ont même pas le toit de tôle d’un bidonville pour dormir et qui vivent dans la rue. En plus d’activités externes, elle héberge des centaines d’enfants qui retrouvent un foyer qui se veut familial ainsi qu’une scolarité. Il existe aussi des maisons spécialisées apportant un traitement particulier aux jeunes mères, aux handicapés ou encore aux enfants abusés. Je travaillerai 3 jours par semaine à Magellan, le centre de soutien scolaire aux enfants de l’ONG. Une vingtaine de volontaires est logée dans le même quartier que Magellan, l’Office, et la majorité des maisons d’enfants. Notre quartier reste loin des immenses buildings du cœur de Makati, en attestent les maisons en carton du coin ou encore ces connards de vendeurs à vélo qui crient toute la nuit.


Ateneo de Manila University
« A X University, tu y vas quand t’as pas d’argent et que t’es pas très bon; A Y University, tu y vas quand t’as pas d’argent mais que t’es bon; A Ateneo, tu y vas quand t’as de l’argent et que t’es bon ». Voilà comment on présente ma méchante fac de richardôs. Située au nord de Manille, à 1h30 de chez moi, on y trouve des Philippins aisés et une poignée d’étudiants en échange, majoritairement des français. Le campus est énorme et ça prend vite 50cl de transpi pour aller d’un cours à l’autre. Ayant concentré tous mes cours en 2 jours, je ne gouterai que très peu à l’ambiance furieusement festive régnant chez les étudiants internationaux. Mais c’est pas plus mal car presque tous vivent en colloc dans des luxurious appartements en face de l’université et ne sortent pas beaucoup du quartier. Artisto-relaxo-imposteur, j’ai pris un cours de peinture et de dessin mais aussi trois cours portant sur le Développement. Je suis pressé d’avoir quelques clés en mains pour explorer le rapport entre la théorie de mes profs philippins et la réalité que je découvrirai via Virlanie (bullshit de mon projet personnel).


Voilà, c’est parti, bande de slips !

(PS : Pourquoi Didiest ? C'est une combinaison de "Best" et de "Didier". Et le nom "slip" etait deja pris.)

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